Le
1er septembre 2003, Michel Giovannini, Georges Lahaye et Patrick
Zedda périssaient dans un incendie à La Garde-Freinet.
Une décennie plus tard, l'affaire est refermée. Pas
les plaies ...
Ils sont morts au feu, dans le feu, engloutis par le brasier, perdus
à jamais sur cette petite route au milieu du massif des Maures,
un premier septembre 2003. Une décennie a passé et
la blessure est restée. Comme remplie de cendres. Les trois
pompiers seynois Michel Giovannini, Georges Lahaye et Patrick Zedda
sont absents à jamais.
Depuis, les souches ont reverdi, mais la soif de comprendre
n'a jamais été apaisée. Les familles n'ont
obtenu qu'un double non-lieu, au terme de deux instructions, en
guise de vérité post-mortem. Le cheminement judiciaire
s'est arrêté à la cour d'appel. Aucun proche
n'est allé en cassation. « Devant la justice, à
chaque fois, on s'est pris des coups de poing dans la figure »,
commente dignement Lucien Giovannini, le père de l'un des
pompiers seynois disparus.
« On a confisqué la vérité aux familles.
C'est l'une des affaires qui m'a le plus scandalisé dans
ma carrière », affirme Me Jean-Claude Guidicelli,
avocat de parties civiles. « Le 1erseptembre, c'est une
gifle qui est toujours présente », accepte de confier
un pompier seynois. ... signé ... Sonia
Bonnin
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