Nous nous sommes rendus à Toulon, pour rencontrer des gens qui, adultes ou enfants, ont connu les horreur du nazisme durant la dernière guerre, et, pour se pénétrer de leurs dires, quoi de mieux que le mémorial de la déportation ...
Ce local, situé non loin de la préfecture, date du temps où Vauban, familier de Louis quatorze, faisait en sorte de protéger, par des remparts et des fortins, les villes, jamais à l’abri d’éventuels pilleurs ou mercenaires ennemis.
C’est une pièce, faite de parpaings alignés méticuleusement, en forme de voûte, et qui défient le temps depuis quatre siècles. Une monumentale sculpture représentant la swastika (croix indien datant de plusieurs milliers d'années, que les nazis s'étaient appropriés en la renversant, ce qui en fit la sinistre croix gammée, devenue leur terrifiant symbole.
Ce mémorial de la déportation, est non seulement un lieu de souvenirs, eu égard à de nombreuses photos, que nous connaissons bien, des camps de la mort érigés en « programme politique » par les nazis, mais c’est aussi un lieu de recueillement, car une urne est là, remplie de cendres de quelques martyres de ces lieux d'extermination, et qui nous crie « N’oublie jamais ! ».
C’est le Président de ce mémorial Monsieur Montchablon, 93 ans,
anciens adulte déporté, Jacqueline Bonifay, elle-même enfant de
déporté , présidente de la FNDIRP de la Seyne, Six-Fours, Ollioules,
et Stella Pigula, qui, enfant, échappa à la rafle du Vel d’hiv de
triste mémoire, et dont vous pouvez voir et écouter l’interview
ci-dessus. Au fil de leur histoire, nous avons vécu une après-midi
d’émotion, qui nous rappelle que ces lieux doivent être honorés
et visités. Allez vous recueillir dans ce mémorial, menez-y vos
adolescents, certes, ils y verront des photos terribles, mais c’est
le moyen de leur transmettre ce devoir de mémoire que nous devons
à tous les martyres, afin que, disait un écrivain, la bête immonde,
qui toujours rôde, disparaisse à jamais. |